Je me suis alors demandée où j'avais appris à assigner la qualité de mal ou d'anormal au fait de faire beaucoup de choses. En fait, bien que cette fameuse question pousse les enfants à rêver à ce qu'ils pourraient être, ça ne les invite pas à rêver à tout ce qu'ils pourraient être. C'est en fait l'exact opposé, parce que, lorsqu'on vous demande ce que vous voudriez être, vous ne pouvez pas répondre par vingt choses différentes. Je reste pourtant persuadée que l'on peut cultiver tous ces ensembles de facteurs présents en nous et s'en servir pour une carrière. J'aime admirer des personnes comme le Docteur Bob Childs, qui est à la fois luthier et psychothérapeute, ou encore Alain Fleischer, écrivain et cinéaste, la psychanalyste et écrivain Julia Kristeva, etc. Tant de personnes dont j'aurais voulu que l'on me parle étant enfant. 

 

« La notion d'une vie étroitement concentrée est franchement romantisée dans notre culture. C'est l'idée de destinée ou d'une véritable vocation, l'idée qu'on a tous une grande chose qu'on est censé faire pendant notre temps sur Terre, et qu'on doit découvrir ce qu'est cette chose et y dévouer notre vie.»1

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